World of Warships : la Royal Navy pointe le bout de son nez

20 octobre 2016 par Witz | World of Warships | Deuxième guerre mondiale | PC

C'est un acteur majeur de la domination des mers que vient d'ajouter Wargaming à son jeu World of Warships. Ou du moins, un petit morceau. Depuis ce matin et la mise à jour 0.5.13, les croiseurs britanniques ont quitté le serveur test et sont disponibles pour le grand public. Petit tour d'horizon d'une classe bien spécifique.

Des croiseurs hybrides

World of WarshipsAh bon, les croiseurs britanniques sont sortis ?

Wargaming a dû innover pour créer cet arbre technologique. Sans compter l'arbre technologique britannique, World of Warships développe quatre arbres technologiques de croiseurs (Soviétique, Américain, Japonais, Allemand) avec chacun des caractéristiques à peu près communes. Il y a certes des différences notables entre certaines classes, mais dans le fond les croiseurs ont à peu près tous le même rôle : chasser les destroyers et protéger les cuirassés. La branche britannique devait être singulière, ou sinon elle aurait été considérée comme une branche de croiseurs parmi tant d'autres, sans réelles innovations.

Les croiseurs anglais ont une identité bien plus spécifique que les autres nations. Tout d'abord visuelle : le rédacteur de cet article trouve les navires bien disgracieux, avec des tourelles spéciales ressemblant à celles d'un char ou des canons aux masques spéciaux. Disgracieux certes, mais cela amène un certain charme et brise la monotonie qu'on peut parfois observer dans certaines parties.

World of WarshipsLe Black Swan, navire de tier I.

Wargaming a reconsidéré le rôle de ces croiseurs. Tout d'abord, la vitesse maximale des navires britanniques est presque ahurissante. Le Black Swan, tier I, file à quasiment 20 nœuds lorsqu'il est amélioré, le Weymouth, tier II, file lui à 26,1 nœuds en pointe et le tier IV Danae à 30 nœuds. Cette vitesse s'accompagne d'une maniabilité sans pareille : éviter les torpilles et les tirs n'a jamais été aussi facile. Certains joueurs observés ce matin « driftaient » à la manière des destroyers pour éviter les tirs, avec un résultat plutôt convaincant. Le navire ne perd en effet que peu de vitesse lorsqu'il vire de bord, ce qui est un avantage non négligeable.

Un armement différent des autres croiseurs

World of WarshipsL'arbre technologique est fourni.

Avec l'armement, le constat est plus mitigé. En effet, le calibre maximum est de 152mm : jusqu'au tier X, les croiseurs britanniques n'ont pas de calibre différent, et sont donc légèrement lésés face à des croiseurs et cuirassés bien mieux protégés. Ce calibre moyen est accompagné d'une nouveauté : les croiseurs britanniques n'ont à leur disposition que des obus AP (perforants). Bien que ces obus excellent à longue distance face aux navires mieux blindés, il faut avouer que la chasse au destroyer à l'AP ne sera pas très réussie. De même que les combats à moyenne et courte distance. De plus, les canons britanniques effectuent des tirs en cloche, permettant de toucher bien plus facilement la citadelle d'un navire (et de lui faire beaucoup de dégâts). Mais qui dit tir en cloche, dit temps de tir long : le capitaine averti devra bien calculer son tir, car les obus britanniques mettent beaucoup plus de temps à tomber.

World of WarshipsLe tir en cloche fait des merveilles.

La cadence de tir est honorable et reste dans la moyenne : 3 secondes pour le tier I, de 8 à 10 secondes du tier II au tier V. La puissance des obus et le nombre de canons se prêtent bien à cette cadence de tir, malgré la vitesse de rotation des tourelles assez lente. Pas de grande nouveauté en revanche avec les tubes lance-torpilles : 6km de portée jusqu'au tier V, 6 torpilles à chaque bord pour le Danae (tier IV) et 4 pour le Caledon (tier III). Par rapport à leurs homologues, les torpilles sont plus présentes mais leur portée reste grandement insuffisante. Par contre, elles sont beaucoup plus précises et les faisceaux de tir sont un vrai plaisir à utiliser.

L'armement AA est convenable mais n'est pas la panacée. Le croiseur pourra se défendre efficacement contre des escadrilles seules, mais le premier ressenti est qu'avec l'apparition de plus de deux escadrilles au dessus de lui, l'efficacité des tirs AA est en chute libre. L'armement secondaire est lui correct mais n'est pas une énorme innovation.

Une durée de vie améliorée

World of WarshipsUn navire sympathique à développer.

La vitesse et la maniabilité des croiseurs britanniques aident à augmenter la durée de vie de ces navires. Les points de vie sont à peu de choses près les même que leurs homologues, mais le blindage est moyen. Les citadelles sont assez peu fréquentes (mais cela tient peut-être au fait que les adversaires ne maîtrisent pas encore les points faibles des navires britanniques), mais grande amélioration : dès le tier III (Caledon), le module de réparation fait son entrée. Les croiseurs britanniques peuvent ainsi réparer comme les cuirassés, bien que la dotation de base n'est que de deux recharges (contre trois pour les cuirassés). Aux plus hauts tiers, les croiseurs ont la possibilité de déployer des fumigènes pour se cacher opportunément (ou pas). Ces aménagements mis bout-à-bout permettent une meilleure durée de vie au capitaine qui saura bien manœuvrer son navire.

« Britannia rule the waves » ?

World of WarshipsLe Caledon, un style particulier.

Cet adage maintenant révolu ne peut pas s'appliquer aux croiseurs britanniques sur World of Warships. Ou du moins pas totalement : les croiseurs britanniques vont exceller dans leur dimension hybride, c'est-à-dire mi-cuirassé, mi-croiseur. Exit la chasse au destroyer, mais les tirs en cloche peuvent être ravageurs à longue distance. Exit aussi les incendies infligés à répétition, mais le nombre de torpilles lancées peut être très destructeur. En bref, les croiseurs britanniques amènent un nouveau style de jeu bien spécifique mais qui ne ravira peut-être pas les joueurs de croiseurs habituels.

Les +

  • Citadelles faciles à infliger.
  • Bonne vitesse.
  • Bonne maniabilité.
  • Une durée de vie étendue.

Les -

  • Armement un peu faiblard dans les hauts tiers.
  • Pas d'obus explosifs (HE).
  • La portée des torpilles est un peu faible.
  • Un blindage laissant à désirer.