Chères lectrices, chers lecteurs, amies gameuses, amis gameurs ! Voici votre chronique dominicale !

HistoriaGames, au delà de sa passion des jeux vidéos, se veut toujours plus proche de l'Histoire, qui est l'origine même de sa création. C'est ainsi que Kreuzberg, chroniqueur, nous livre, jour après jour sur la page Facebook de notre site (http://www.facebook.com/) les événements de l'Histoire. Du 1er Janvier au 31 Décembre, retrouvez les événements qui ont marqués l'Histoire de l'Humanité sur notre page Facebook et sur la chronique hebdomadaire dédiée à la réédition de ces événements.

Plongez-vous dans l'Histoire...

11 mars

1794 : Création de l'Ecole Polytechnique. Sous le nom d'"X", ou la dénomination plus officielle Ecole Centrale de Travaux Publics, le projet est proposé à la Convention et est adopté. Elle estdestinée à former les étudiants à l’ingénieurie militaire et civile pour former l'élite française des sciences de l'ingénieur. Ce n'est qu'un an plus tard que l'Ecole Centrale de Travaux Publics deviendra l'Ecole Polytechnique.

12 mars

• 1507 : Alors que l'excellente série historique Borgia s’apprête à faire son retour sur Canal+, c'est en ce jour funeste du 12 mars 1507, que César Borgia trouve la mort. Le Valentinois, comme il était surnommé, fils de Rodrigo Borgia (le pape Alexandre IV) et frère de Lucrèce Borgia, a acquis sa grande notoriété grâce à Machiavel qui le cite fréquemment dans Le Prince. Il meurt au cours du siège de Viana, tombant dans une embuscade à l'âge de 31 ans.
• 1584 : après la mort d'un grand personnage de l'Histoire italienne, voici la naissance d'un grand personnage de l'Histoire japonaise. En effet c'est à cette date que Miyamoto Musashi vint au monde. Il est reconnu comme le plus grand escrimeur et l'une des figures emblématiques du Japon, à la fois maître samouraï et philosophe. Il voua sa vie à son art, le combat à 2 sabres, et écrivit d'ailleurs plusieurs ouvrages à ce sujet et sur la stratégie.

13 mars

• 1938 : L'Anschluss. Adolf Hitler avait donné des lignes directrices dans son livre, "Mein Kampf". Parmi celles-ci, entre l'avènement de l'eugénisme nazi et la conquête nécessaire de l'espace vital (les steppes russes), il y avait l'idée d'unifier tout les peuples allemands dans le même Etat. Le Traité de Versailles interdit à l'Allemagne et à l'Autriche de s'unir ; l'Italie de Mussolini elle-même s'y oppose. Mais le Führer soutient financièrement et politiquement le Parti Nazi Autrichien prônant le rattachement au Reich allemand. Kurt von Schuschnigg, chancelier fédéral d'Autriche, déclenche un référendum traitant de la question de l'indépendance du pays ; le chancelier autrichien est optimiste et sait que les Autrichiens voudront rester indépendants. Mais le Parti Nazi Autrichien fait un coup d'Etat le 11 Mars 1938 et force le chancelier autrichien à annuler son référendum. Le lendemain, ce dernier est forcé à démissionner et à entraîner dans sa chute le gouvernement social-démocrate autrichien. Lorsque Hitler apprend la nouvelle, il donne des ordres clairs. Et le 13 Mars 1938, le lendemain de la démission forcée du chancelier fédéral autrichien, la Wehrmacht envahit l'Autriche et crée l'Anschluss, l'union sacrée des peuples allemands voulue par Hitler.
• 2013 : Mort de Pac, l'hamster de Justin Bieber. Beh oui, c'est pas tout les jours qu'on a un évènement aussi important que la mort d'un petit animal de compagnie d'un chanteur adolescent prétentieux.

14 mars

1879 : Naissance d'Albert Einstein. Il naît à Ulm en Allemagne. Son intérêt pour les sciences naît à l'âge de cinq ans, lorsqu'il découvre une boussole dans le domicile familial, et s'accentue àl'âge de treize ans avec la lecture de la "Petite Bible de la Géométrie". Einstein est alors allemand. Ses parents s'installent en Suisse, où il fait ses études primaires et secondaires ; obtenant d'excellents résultats en mathématiques, il renonce cependant à s'intéresser aux sciences humaines car il pense que ces sciences sont déjà assez explorées par l'Homme. Il renonce à sa nationalité allemande et prend la nationalité suisse pour étudier à l'Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich. Il rencontre là-bas le mathématicien Grossmann qui l'aidera dans ses travaux sur la géométrie non-euclidienne. Mais Einstein est un de ces génies qui ne s'adaptent pas au système scolaire ; il obtient de justesse son diplôme en 1900, après des études supérieures désastreuses. Dans son autobiographie, il révélera qu'il était incapable de prendre des notes, suivre les cours et travailler dans le système scolaire, et sera obligé de rattraper ses lacunes accumulées en cours en lisant des livres de référence, agissant en autodidacte. Dès lors, ses études étant terminées, il vivra dans de nombreux pays au fil du temps et des évènements historiques, en Suisse, en Allemagne, en Belgique et enfin aux Etats-Unis d'Amérique. C'est au fil de ses voyages que Einstein accumule des connaissances scientifiques qui contribuent à ses nombreux et colossaux travaux. Il inventera le réfrigérateur, le voltmètre ultrasensible, l'appareil de correction auditive ; il écrira de nombreux articles et ouvrages ; il théorisera avec brio sur la loi sur la relativité et la nature corpusculaire de la lumière et inventera la formule E=mc2 ; enfin, c'est lui écrira une lettre au Président Roosevelt en 1939 pour suggérer la mise en place du Projet Manhattan (ce qui signifie que Einstein fut un des fondateurs de l'invention de la bombe atomique). L'érudit titulaire d'un Prix Nobel de Physique mourra le 18 Avril 1955 d'une rupture d'anévrisme. Son autopsie démontrera que l'hémisphère gauche de son cerveau était hypertrophié, c'est-à-dire avait une taille anormale, trop imposante.

15 mars

44 av.J.-C. : Assassinat de Jules César. La tension était de plus en plus forte à Rome. Élu dictateur à vie, Caïus Julius Caesar revient dans la capitale impériale en héros après avoir vaincu les Parthes. Le peuple manifeste sa joie et une communauté grandissante désire faire du général-dictateur un roi. Plusieurs fois, on lui propose le diadème royal, et chaque fois il refuse sous les acclamations de la plèbe. Le Sénat lui rend hommage, il ne se lève pas ; c'est un affront pour les politiciens. Des tribuns font arrêter des Romains ayant couronnés des statues de César de couronnes ; César fait arrêter ces tribuns et relâcher les Romains inculpés. Entre refus et acceptation du titre de roi, entre affronts aux sénateurs et licenciement de sa garde personnelle, Jules César risque pour sa vie. Il se rend le 15 Mars de l'an -44, jour des Ides de Mars, au Sénat pour la séance Curia Pompeia sur le Champ de Mars. Les sénateurs-conspirateurs entraînent Marc Antoine loin de César et s'assurent que ce dernier n'a aucune protection. Alors que celui-ci marche lentement en dessous de la statue de Pompée, le sénateur Métellus découvre le haut de l'épaule du dictateur. C'est le signal. Les sénateurs crient, se saisissent de leurs poignards et se précipitent sur César. Ils s'acharnent sur le dictateur qui n'a aucun moyen de se défendre et qui tente de se débattre tant bien que mal, en vain. Son fils adoptif, Brutus, s'approche. Le dictateur, couvert de sang et à l'agonie, soupire : "Kaï su teknon", ce qui signifie en grec "Toi aussi mon fils". Et Brutus frappe son père adoptif d'un ultime coup qui achève César. Le cadavre, percé de vingt-trois coups, est évacué par les esclaves du Sénat et incinéré au Champ de Mars comme l'exige la tradition.

16 mars

1244 : Fin du siège de Montségur. En mai 1243, le concile catholique de Béziers avait ordonné que la lutte contre les Cathares s'intensifie suite au massacre des Inquisiteurs par les Cathares à Avignonet. Les ecclésiastiques savent que tant que la forteresse cathare de Montségur, réputée imprenable, ne sera pas tombée, l'autorité papale ne sera pas respectée. Hugues de Arcis, sénéchal de Carcassonne, est chargé de faire tomber Montségur avec 2 000 soldats. Le siège commence. Le sénéchal catholique met en place un cordon de sécurité qui sera inefficace (puisque les cathares pourront toujours communiquer avec l'extérieur), tandis que le seigneur cathare de Péreille attend désespérément les renforts du comte Raymond VII de Toulouse. Mais ce dernier ne viendra pas, tout d'abord parce qu'il n'a pas les moyens militaires de remporter la victoire, mais aussi parce qu'il veut rentrer en état de grâce auprès du Pape, étant excommunié. L'hiver arrive, mais le sénéchal catholique ne part pas, bien au contraire il lance une offensive victorieuse : de nuit, il fait escalader la falaise de craie par ses hommes qui massacrent les Cathares installés dans un fortin avancé nommé Roc de la Tour. Ce succès permet aux catholiques de se placer à la même altitude que la forteresse. En novembre, des renforts catholiques arrivent avec des engins de siège qui bombardent la forteresse. En février, Hugues de Arcis prend d'assaut la barbacane et réussit son coup. Le seigneur de Péreille voit ses troupes démoralisées et se rend compte que la forteresse de Montségur n'est plus imprenable. Il consent à la capitulation. Les conditions sont les suivantes : pardon à tous les défenseurs s'ils acceptent de passer devant l'Inquisition, vie sauve à tous les défenseurs s'ils abjurent la foi cathare et se convertissent au catholicisme, ceux qui refuseront seront brûlés vifs. 200 Cathares refusent et sont menés vers un brasier géant aménagé au pied de la forteresse ; ce brasier, c'est aujourd'hui une plaine appelée "Prats dels Cramats", en français le "Champ des Brûlés".

17 mars

1915 : L'absinthe interdite en France. Crée en Suisse à la fin du XVIIIe siècle et commercialisée par Henri-Louis Pernod à partir de 1805 dans une distillerie privée à Pontarliers, cette boisson alcoolisée sera la source d'inspiration de nombreux artistes. Degas (dont le tableau accompagne cette chronique), Zola, Toulouse-Lautrec, Verlaine et Baudelaire l'évoqueront dans leurs oeuvres respectives ; Wilde ira même jusqu'à la surnommer "la fée verte". Mais l'absinthe, alcool spiritueux issu de plusieurs plantes, est riche en thuyone, une substance toxique. La Suisse interdit d'en produire et d'en consommer. Puis, en 1915, c'est au tour de la France. Mais à partir de 1932, Paul Ricard produit une variante de l'absinthe : le pastis.