Chronique rétro : Wild Gunman

1er octobre 2012 par Captain-Flamenküche | Wild Gunman | Western | Nintendo Entertainment System

Yee-Haw !

Sortez vos santiags du grenier, aujourd'hui HistoriaGames vous offre un voyage au Far West avec Wild Gunman, sorti tout droit de l'imagination de Gunpei Yokoi, créateur de la Game Boy, de la Game & Watch, de la Virtual Boy et de la série Metroid… rien que ça ! Wild Gunman est tout d'abord disponible sur borne d'arcade en 1974.

En 1984, porté sur NES,  Wild Gunman fait partie de ces jeux qui vous permettent de flinguer à tout va grâce au pistolet électronique Zapper. Si le jeu n'est pas d'un réalisme époustouflant et surtout s'il ne cherche pas à avoir une quelconque fidélité historique vue la légèreté du scénario et du gameplay, il permet toutefois de se défouler en s'imaginant dans la peau de Clint Eastwood, John Wayne ou Terrence Hill pour les plus nuls.


Tu sais que t'as la tête de quelqu'un qui vaut 2000 dollars ?

Le principe de base du jeu est extraordinairement simple. Vous vous retrouver en duel face à des pistoleros dont la tête a été mise à prix. Cette mise à prix justifie simplement le score du joueur. Et forcément comme dans tout bon Western qui se respecte, votre célébrité en tant que fine gâchette ira de pair avec vos ennuies… tout ça pour expliquer la monté en puissance de la difficulté.

Il faut dire que la prise en main n'est pas des plus simples. Il faut un certain temps avant de vraiment maîtriser votre six-coups. Avec un peu d'entraînement vous parviendrez a non seulement faire un carnage mais aussi changer l'impact de vos balles. Par exemple avec un peu de talent vous pouvez descendre le pantalon d'un de vos adversaires…

…Plus vite que son ombre.

Dans le monde du jeu vidéo, il y a deux sortes d'hommes. Ceux qui trichent en utilisant le pistolet Zapper trop prêt de la télé et ceux qui ont le courage de se placer à 2 mètres de l'écran. Si vous faites partie de cette deuxième catégorie et que vous êtes donc plus Bon que Brutes ou Truand vous apprendrez vite à manger les pissenlits par la racine.

Tous les vétérans ou les héritiers possédant encore ce jeu et un pistolet Zapper en seront témoins. Nul droit à l'erreur ici, les gringos d'en face ne sont pas du genre à partager leur bouteille de tequila et sont prêt à tout pour vous dérober votre poncho. Certains n'hésiteront pas à se planquer dans des saloons et à vous tirer dessus par les fenêtres. Si vous êtes assez rapide et précis, vous leur réglerez leurs comptes, si ce n'est pas le cas…

Wild Gunman  Wild Gunman  Wild Gunman

…Toi tu creuses.

Aussi vrai que le train sifflera trois fois, vous ne disposez que de 3 vies. Bien sûr, certains personnages comme Billy le Kid vous envieraient de disposer de plusieurs vies, mais celles-ci sont bien trop courtes. Vous vous retrouverez donc fatalement entre quatre planches, traîné au cimetière par un croque-mort Irlandais qui n'aura pas manqué de vous faires les poches au préalable.

Lorsque vous manquez un tir mais que l'adversaire fait mouche, votre écran devient rouge. S'ensuit alors une courte scène ou votre adversaire vous nargue un peu. Remarquez cependant que vous mourrez avec une certaine classe puisque vous êtes accompagné par la Marche Funèbre de Chopin.

Hommage à Monsieur Gunpei Yokoi

Je m'écarte un instant du sujet principal qu'est ce jeu pour revenir sur son créateur : Gunpei Yokoi. Ce 4 octobre sera le quinzième anniversaire de la mort de ce père du jeu-vidéo. En plus d'être l'un des fondateurs de la console portable avec la création de la Game Boy et de la Game & Watch ainsi que créateur de la célèbre série des Metroid, Yokoi Gunpei fut aussi à l'origine de la Virtual Boy.

Ayant eu la chance un jour de tester cette machine, il me semblait important de faire un petit interlude sur celle-ci. La Virtual Boy fut le projet chouchou de Gunpei Yokoi mais se solda par un échec. La Virtual Boy était un concept audacieux, en enfilant un casque vous vous retrouviez complètement plongé dans un jeu vidéo. Même si celui-ci ne s'affichait qu'en nuances de rouge sur fond noir, l'immersion dans un jeu vidéo n'avait jamais été aussi intense. Le monde du jeu vidéo aurait pu alors prendre une tournure digne d'un film de science-fiction si la console n'avait pas rendu les gens malades en leur causant des nausées.

Il me semblait important de revenir sur cet aspect futuriste du jeu vidéo créé par Gunpei Yokoi et qui sera exploité à de nombreuses reprises par le cinéma et la littérature de science-fiction. D'autant plus que le jeu que j'aborde aujourd'hui, Wild Gunman, fait une courte apparition dans le film Retour Vers le Futur II où Marty McFly nous montre son talent de Geek. Pour excuser ce court interlude hors-sujet, je vous offre même une vidéo en compensation.

I'm a poor lonesome cowboy

Pour conclure, ce Wild Gunman, sans pour autant avoir la même popularité que Duck Hunt plaira aux fans de ce dernier. Il mettra vos nerfs à rude épreuve et surtout constitue un bon divertissement, notamment lors des soirées entre amis.

Historiquement par contre, ce jeu ne vaut vraiment rien, il faut l'admettre. Son seul mérite est éventuellement de disposer d'une ambiance attachante pour peu que le joueur ait envie de s'y attarder et d'une bande son sympathique, dont la première synthétisation de voix sur console avec le « Fire » que lancent vos adversaires avant les duels.

Wild Gunman  Wild Gunman  Wild Gunman

  • Captain-Flamenküche Ancien membre d'HistoriaGames