Info sur le livre
Titre originalDa Vinci Code
AuteurDan Brown
ÉditeurJean-Claude Lattès
GenreRoman
Sortie30 mars 2004
Nombre de pages574

Da Vinci Code

Da Veenci
19 mars
2015

Il est bien tard dans la soirée -ou bien tôt dans la matinée- lorsque le professeur en Histoire de l’Art et en Symbologie à Harvard, Robert Langdon, est réveillé par Collet, inspecteur de la PJ. Amené presque de force au Louvre, il y est accueilli par le commissaire Bézu Fache, dit « Le Taureau ». En effet, le directeur du musée, Jacques Saunière, vient d’être assassiné et gît sur le parquet du musée, la poitrine barbouillée de sang. Il a laissé un mystérieux message à côté de son cadavre. Ce message est clairement destiné à Langdon... Tout du moins, c’est ce que semble croire le commissaire français. Pourtant, à part une suite étrange de chiffre et des phrases incompréhensible, Langdon ne voit pas ce qui pousse le policier à l’interroger, si ce n’est que le directeur et lui-même avaient rendez-vous ce soir-là pour dîner et que le pauvre homme n’est jamais venu au lieu de rencontre prévu... Sauvé de l’interrogatoire en règle par la jolie Sophie Neveu du département cryptologie, Langdon et la policière seront poursuivis dans un périple haletant riche en rebondissements par la police mais aussi par un mystérieux moine albinos. Au-delà de la simple relation familiale qui unit Saunière et sa petite-fille Sophie Neveu, le vieil homme a transmis de façon inductible un savoir ou plutôt un héritage millénaire à la jeune femme...

Du côté de l'Histoire

Avant de parler des époques et des personnages historiques abordés dans ce livre, il est important à mon sens de préciser qu’il s’agit d’un roman que je jugerais historico-ésotérique au niveau de son fond historique. En effet, si la plupart des faits abordés dans le livre sont ou pourraient être réels, il ne faut pas prendre l’ensemble de l’œuvre au premier degré : des recherches additionnelles sur les personnages s’imposent pour mieux situer les faits repris. Quant à l'aspect ésotérique de l'oeuvre, il est surtout repris dans le côté sectaire du Prieuré de Sion, et dans les cérémonies décrites qui raviront les accrocs de société secrètes et pas forcément les fans d’Histoire plus « traditionnelle ».

Ceci étant dit, attardons-nous à présent aux deux personnages historiques repris dans le roman : Léonardo Da Vinci et Jésus-Christ ! Le roman est fortement intéressant par rapport à son analyse de l’œuvre du grand-maître italien, les détails des tableaux repris dans le livre servent certes la trame mais apportent aussi des bases en Histoire de l’Art pour les néophytes que nous sommes. Quelques détails sur certains de ses contemporains sont joints également. Par rapport à Jésus-Christ, le livre démystifie le personnage. D’un point de vue strictement historique, on y apprend des détails passionnants sur la vie du Christ, on ne peut en effet en tant que chercheurs de vérité historique, admettre que la Bible compile la vie du messie sans en déformer certains détails propres à servir son enseignement. Si ce livre peut dérouter les croyants, il apporte aussi des informations précieuses sur sa propre foi, qui n’en sort à mon sens que renforcée. En bref, ne lisez pas ce livre pour trouver des passages entiers d’Histoire brute mais plutôt comme un lanceur de pistes de réflexions et de recherches.

Du côté de l'enquête

L’enquête est certes bien menée, mais il est clair qu’il ne faut pas s’attendre à des fusillades ou autres scènes de baston à mains nues. En effet, les héros principaux sont poursuivis par des tueurs implacables et des policiers surarmés, mais leur seule capacité de fuite réside dans leur rapidité intellectuelle et dans la maîtrise de leur émotion. Voilà un des côtés que l’on peut reprocher au livre : devant l’incapacité scénaristique de faire de Langdon et de la jeune policière des bêtes de combat ou des tireurs d’élite ou tout du moins des personnes capables de se défendre avec leurs poings, les quelques coups de feux et autres scènes d’action sont donc l’apanage des « méchants ». L’action musclée est donc remplacée par des courses-poursuites déboussolantes ou autres scènes de gymnastiques intellectuelles, ces dernières étant assez bien écrites. Pour les lecteurs amoureux des personnages un peu plus « badass » je recommande les livres de Giacommetti et Ravenne, le commissaire Marcas (héros de leurs romans) étant un peu plus en mesure de se battre que ce cher Langdon.

En bref

Un excellent livre pour les mordus du complot, un bon livres pour les fans d’histoire souples d’esprit, un livre passionnant pour le lecteur ne rentrant pas dans ces deux catégories. Mais avant de vous lancer dans ce roman, n’oubliez pas qu’il comporte également des défauts, certaines scènes traînant trop en longueurs ou les déductions stratosphériques de Langdon peuvent parfois porter à étonnement sur le réalisme de l’histoire. Les périodes les plus reprises sont la Renaissance et l’Antiquité. Aussi, pour les lecteurs moins avertis, des recherches supplémentaires s’imposent, pour vous forger votre propre opinion.

  • Da Veenci Le Bernard de la Villardière, Ancien membre d'HistoriaGames
  • « Vivant, il a manqué le monde. Mort, il le possède » écrit Chateaubriand à propos de Napoléon.