Récit

Époque moderneGuerre de Sept Ans

Bataille de Reichenberg

Maréchal de l'Empire
Thématique
23 juillet
2016

La Guerre de Sept Ans commença en 1754, cette guerre aura vu les nations les plus puissantes s'affronter sur de très nombreux théâtres d'opérations.

En 1757, Frédéric II de Prusse, fort de ses succès contre la Saxe se tourna vers Prague. Sous ses ordres, les troupes prussiennes pénétrèrent, au printemps, en Bohême avec pour objectif de capturer la ville.

Une des colonnes prussiennes commandées par le duc de Bevern (Prusse) s'opposa à Königsegg (Autriche). Le 20 avril 1757, le maréchal Königsegg avait réussi à trouver une position favorable pour tenir tête aux troupes en marche.

Plan de la Bataille de Reichenberg

Position des troupes

La ville de Reichenberg (le nom allemand de la ville de Liberec, aujourd'hui en République Tchèque) fut fortifiée et protégée par des palissades en bois (et autres protections de campagne) car la ville se trouvait dans une vallée au bord de la Neisse, présentant une position à découvert. Les troupes autrichiennes se positionnèrent au-devant de la Neisse c'est-à-dire à l'Ouest de Reichenberg sur une ligne de crête.

Leur extrémité gauche était bordée d'une montagne avec une forêt dense.

Sur toute leur ligne, les troupes autrichiennes mirent en place des redoutes et des abattis au pied de la montagne Jeschken. Plusieurs bataillons de grenadiers et quelques canons prirent placent en leur sein.

Au niveau des abattis, deux bataillons s'y positionnèrent avec devant eux plusieurs dizaines d'escadrons de cavalerie.

Au nord-ouest (de la ville de Reichenberg) se trouvait des hauteurs avantageuses pour l'artillerie, mais simplement en direction de Friedland, or les Prussiens arrivèrent de Kratzau (c'est-à-dire de l'autre côté).

Les Autrichiens donnèrent beaucoup d'importance à cette position en y plaçant le général Lacy avec une vingtaine de bataillons.

Plan de la Bataille de Reichenberg

La bataille

La veille de la bataille, le duc de Bevern arriva par Zittau (une petite ville située à plusieurs kilomètres au sud de Kratzau), il positionna ses troupes aux alentours de la ville de Barzdorf et prépara son plan d'attaque.

Son attaque allait se concentrer davantage sur le flanc gauche (près de la montagne Jeschken) et sur le centre autrichien.

Ainsi, le général Lacy, posté sur les hauteurs du flanc droit, ne pourrait intervenir immédiatement. Toutefois, il faudra aux Prussiens enlever par la force les redoutes et les abattis.

La nuit de la bataille, quelques escarmouches se firent au niveau des abattis et du flanc droit prussien, ces attaques furent lancées par les Autrichiens mais sans succès.

Au petit matin, les escadrons de cavalerie autrichiens se trouvaient toujours sur une petite plaine sur la rive droite de la rivière passant devant Barzdorf. Les Prussiens réussirent à passer avec quelques canons afin de protéger les troupes de l'avant-garde, si jamais il venait l'idée aux cavaliers autrichiens de les attaquer.

Sans grand soucis, les colonnes prussiennes réussirent à passer et à se déployer sur la rive droite de la rivière, aussitôt les canons firent feu. L'infanterie se porta au niveau des abattis et délogea les bataillons autrichiens. Fort de ce premier succès, ils décidèrent de s'en prendre à la cavalerie mais cette dernière résista vaillamment.

Néanmoins, les Prussiens subirent le feu des troupes positionnées au niveau des redoutes et ils finirent par se replier quelques centaines de pas en arrière.

C'est alors que les Autrichiens décidèrent de les repousser dans leur retraite, mais une contre-attaque sur le flanc de leurs cavaliers fut opérée par plusieurs autres escadrons prussiens. Ainsi, les Autrichiens finirent par battre eux-mêmes en retraite.

Alors que les premiers combats s'étaient engagés sur le flanc gauche autrichien, l'infanterie de Bevern atteignit les redoutes autrichiennes et réussit à s'en emparer rapidement.

Cavalerie et infanterie autrichiennes tentèrent de se regrouper mais les Prussiens les poursuivirent. Ils n'avaient d'autres solutions, que le repli.

Le général Lacy en marge des événements opéra le repli, lui aussi.

Bilan

Au terme d'une matinée de combat, les troupes prussiennes perdirent environ 600 hommes et les autrichiens environ 1 000 (ainsi que plusieurs canons et drapeaux).

L'effectif des deux armées était à peu près égal, à savoir presque 14 000 hommes engagés dans la bataille des deux côtés (néanmoins le duc de Bevern avait une armée forte d'environ 26 000 hommes).

Cette défaite autrichienne ouvrit la route de Prague au duc de Bevern...

Source

Carl von Decker, Joseph-Hippolyte Le Bourg, Batailles et principaux combats de la guerre de Sept-ans, considérés... sous le rapport de l'emploi de l'artillerie avec les autres armes, 1839, 377 pages.

M. Frederick, Francesco Algarotti, Correspondance de Frédéric Second roi de Prusse avec le comte Algarotti, 1837.

Franz von Kausler, Atlas des plus mémorables batailles, combats et siéges des temps anciens, du moyen-âge et des temps modernes, Librairie et etablissement lithographique de B. Herder, 1831.

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