Récit

Époque moderneGuerres napoléoniennes

Bataille d'Austerlitz

Maréchal de l'Empire

Après la victoire d'Ulm, l'Armée Française est toujours en marche. Le Maréchal Joachim Murat quand à lui poursuit l'arrière garde Autrichienne, qui est en fuite. Il entra à Vienne sans combat, Le Roi d'Autriche, François II avait supplié le général Mikhaïl Koutouzov de rester pour défendre Vienne, mais ce dernier préféra se replier encore. Le général Russe arrive en Moravie à Olmütz pour fusionner les restes de l'armée Autrichienne avec ses propres forces, deux jours plus tard Napoléon se trouve à Austerlitz avec tout juste 73 000 hommes. (Napoléon à du se séparer de certaines unités pour les envoyer soutenir le Maréchal André Masséna au nord de l'Italie dans les environs du Tyrol).

La bataille d'Austerlitz (aussi appelée Bataille des trois Empereurs) n'est pas qu'une bataille voyant des soldats s'affrontaient. Non loin de là. C'est un enchaînement de ruses qu'a programmé Napoléon pour en finir avec ces  ennemis. Avant tout, l'Empereur des Français tente de faire croire que la bataille est perdu d'avance pour lui. Alors, il envoi son aide de camps, pour proposer un traiter de paix. Comme prévu, les ennemis refusent catégoriquement les propositions du "petit Corse".

Cependant, le Tsar Alexandre Ier de Russie, prudent, y envoi son prince Dolgoroukov pour s'entretenir avec Napoléon. Une fois arrivé au niveau du bivouac, les troupes sont sales, couvertes de saleté, tout comme l'Empereur, ainsi ce prince est persuadé que la bataille est gagnée d'avance. Mais ils oublient que Napoléon est avant tout un ancien officier de l'armée Royale. Il connaissait donc les rudiments d'un bivouac (dormir par terre, feu de bois avec les hommes...) à la différence des hautes personnalités ennemies habituées à un certain luxe.

Ainsi, Napoléon décide de placer peu d'unités pour défendre son flanc droit. Sa tactique était la suivante : si la coalition attaque par le flanc droit, ils pourront ainsi couper la route de Vienne, empêchant les Français de se replier (ce qu'ils croient) mais si ils attaquent ; ils devront laisser le plateau de Pratzen, qu'ils occupent, vide pour "bloquer les français". Sur le centre des Français se trouve le Maréchal Nicolas Jean-de-Dieu Soult avec plus de 20 000 hommes, ils devra s'emparer du plateau en coupant en deux les troupes de la coalition. Les russes et les autrichiens sont persuadés que la victoire est à eux, mais le vieux général Koutouzov est méfiant par rapport à l'Empereur des Français. Mais rien à y faire, les généraux russes sont des nobles, n'ont que peu d'expériences et veulent montrer leur valeur à leur Tsar plutôt que d'écouter leur général qui s'y connait bien mieux que.

Un des autres facteurs clés de cette bataille est la météo, le brouillard et le soleil qui ont joués un rôle décisif pour permettre aux Français d'acquérir une grande victoire.

situation le 1er décembre  situation le 2 décembre à 9 heure  situation le 2 décembre à 14 heure

Comme prévu, le 2 décembre 1805, à 4 heures du matin, la coalition quittent le plateau de Pratzen pour s'attaquer au flanc droit de Napoléon, constitué des troupes de Soult et du Maréchal Louis-Nicolas Davout.

Grâce aux brouillard les troupes de Soult passent une rivière en silence pour se mettre à porter du village Telnitz où les premières attaquent de la coalition ont débuté. Les quelques troupes occupant le village tiennent bon mais finissent par être mis en déroute, cependant Soult arrive avec un peu plus de mille hommes pour soutenir les troupes françaises à Telnitz.

Dans l'autre village du nom de Sokolnitz, les français se sont réfugiés dans un bâtiment et tiennent tête aux russes. Pendant plusieurs heures, les deux villages résistent tant bien que mal et essuient des attaques et des bombarbements de la coalition. Finalement Koutouzov et le général Andrault prennent Telnitz et Sokolnitz dans une dernière attaque. C'est à ce moment là que l'Empereur décide d'envoyer ses troupes à l'assaut du plateau de Pratzen.

Les troupes autrichiennes sont toujours persuadée que la victoire est acquise, s'ils arrivent à anéantir le flanc droit français. Pour se faire, la plupart de leurs soldats sont envoyés l'attaquer. C'est alors que Napoléon déplace les troupes du flanc gauche et du centre (les troupes des maréchaux Joachim Murat, Jean Lannes et Jean-Baptiste Bernadotte) sur l'ennemi qui a laissé le plateau de Pratzen vide.

Les Français s'emparent du plateau, et frappent de plein fouets des unités russes de Kollowrai, qui ne se laisse pas faire, et qui arrive à tenir tête aux français pendant une heure mais au final, ses troupes russes battent en retraire.

Cependant, le prince Piotr Ivanovitch Bagration tente de contourner les Français sur la droite du plateau de Pratzen. Heureusement, après de dur combat, les hommes de Lannes arrivent à repousser ceux de Bagration, le contraire aurait pu causé de lourdes conséquences par la suite pour l'Empire Français.

La défaite de la coalition étant imminente, Koutouzov décide tout de même de jeter ces dernières troupes sur l'armée de Joseph Bonaparte, mais elles arrivent affaiblies et sont très vite mises en déroute par le frère aîné de l'Empereur Napoléon 1er. Joseph décide de poursuivre les troupes en repli, mais Koutouzov ordonne à sa cavalerie lourde de charger les troupes françaises à la poursuite de leurs camarades. Les hommes de Joseph sont bousculés, sont taillés en pièce, les cavaliers russes prennent l'aigle (drapeau d'un régiment).

Une haine envahissent les Français après la perte de cet aigle surtout Napoléon. Alors les mamelouks et quelques hommes de la garde chargent les troupes russes. Se battant en total infériorité numérique, les français triomphe quand même et met en déroute le reste de la cavalerie russe. En retour, les mamelouks capturent trois drapeaux russes.

La victoire est Française, les russes se replient mais derrière leur plateau de Pratzen  se trouve un étang gelé que beaucoup tentent de franchir. L'artillerie française tire sur la glace qui se brise. La plupart des russes sombrent alors dans l'eau gelée. Les autres seront fait prisonniers. Après cette grande victoire, Napoléon fit à ses hommes les discours suivants :

« Soldats, je suis content de vous. »

« Vous avez, à la journée d'Austerlitz, justifié tout ce que j'attendais de votre intrépidité ; vous avez décoré vos aigles d'une immortelle gloire. Une armée de 100 000 hommes, commandée par les empereurs de Russie et d'Autriche, a été, en moins de quatre heures, ou coupée ou dispersée. Ce qui a échappé à votre fer s'est noyé dans les lacs. Quarante drapeaux, les étendards de la garde impériale de Russie, cent vingt pièces de canon, vingt généraux, plus de 30 000 prisonniers, sont le résultat de cette journée à jamais célèbre. Cette infanterie tant vantée, et en nombre supérieur, n'a pu résister à votre choc, et désormais vous n'avez plus de rivaux à redouter. Ainsi, en deux mois, cette troisième coalition a été vaincue et dissoute. La paix ne peut plus être éloignée ; mais, comme je l'ai promis à mon peuple avant de passer le Rhin, je ne ferai qu'une paix qui nous donne des garanties et assure des récompenses à nos alliés. »

« Soldats, lorsque le peuple français plaça sur ma tête la couronne impériale, je me confiais à vous pour la maintenir toujours dans ce haut éclat de gloire qui seul pouvait lui donner du prix à mes yeux. Mais dans le même moment nos ennemis pensaient à la détruire et à l'avilir ! Et cette couronne de fer, conquise par le sang de tant de Français, ils voulaient m'obliger à la placer sur la tête de nos plus cruels ennemis ! Projets téméraires et insensés que, le jour même de l'anniversaire du couronnement de votre Empereur, vous avez anéantis et confondus ! Vous leur avez appris qu'il est plus facile de nous braver et de nous menacer que de nous vaincre. »

« Soldats, lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le bonheur et la prospérité de notre patrie sera accompli, je vous ramènerai en France; là, vous serez l'objet de mes plus tendres sollicitudes. Mon peuple vous reverra avec joie, et il vous suffira de dire, "J'étais à la bataille d'Austerlitz", pour que l'on réponde, "Voilà un brave"»

Après la bataille, François II reçoit Napoléon au Moulin Brûlé, à une vingtaine de kilomètres au sud d’Austerlitz, pour signer l'armistice. Après cela, l'Autriche perd la Vénétie (son port), le Tyrol, et doit payer 40 millions de Florins. De plus, le Saint-Empire Romain Germanique est dissout.


Forces en présence et pertes humaines

Forces Françaises : 73 000 Hommes et 139 canons | Commandé par : Napoléon | environ 1700 morts, un drapeau perdu et environ 8 000 blessés.

Forces de la IIIème coalition : 85 000 Hommes et 278 canons | Commandé par Alexandre Ier de Russie et Mikhaïl Koutouzov | 16 000 morts, 15 000 prisonniers et 45 drapeaux perdus.

  • HammerHammer Le petit Napoléon, Ancien membre d'HistoriaGames
  • "Ce qui ne me tue pas me rend plus fort." Alexandre III le Grand
    "Du sublime au ridicule, il n'y a qu'un pas." Napoléon Bonaparte