Une cité gauloise sort de terre dans le Maine-et-Loire

Thématique
Gaule
15 novembre
2019

Dans la région de Saumur, il n’y a pas que des cerfs, du bon vin et un superbe musée des blindés. Non, il y a aussi un superbe site archéologique, situé sur la commune d’Allonnes dans le Maine-et-Loire.

Suite aux sondages préventifs réglementaires effectués avant l’aménagement d’un grand lotissement, les archéologues ont mis au jour ce qui s’apparente à une grande agglomération celtique, datée du IIème siècle avant J.-C., dotée d’un important complexe cultuel.

Une cité gauloise sort de terre dans le Maine-et-LoirePhoto : Eric Aubron, France Télévisions

La fouille de l’Inrap, originellement planifiée sur deux mois, aura duré finalement près d’un an en raison de la richesse du site. Malgré l’absence de fondations, le site semble s’articuler autour d’une grande place centrale, dotée d’un grand nombre de puits, dont beaucoup semblent avoir servi au dépôt votif d’objets.

À quel dieu ou déesse du (très) vaste panthéon celte étaient-ils adressés ? On l’ignore encore à l’heure actuelle.

« C'est une fouille fine, manuelle, compliquée et longue des fois mais qui permet de recueillir des objets et des éléments qu'on n'arriverait pas à caractériser si on le faisait de manière mécanique », explique Gwenaël Roy, RO (responsable d'opération) du site pour l’Inrap.

Une cité gauloise sort de terre dans le Maine-et-LoirePhoto : Eric Aubron, France Télévisions

Toujours est-il que ces puits délimitent précisément la place et ont livré plusieurs objets en bois sculpté ou en cuir, qui ont pu être préservés de la décomposition en raison de leur conservation en milieu humide. Mais pas que : des morceaux de céramique, des armes et des monnaies celtiques ont également été remontées et seront restaurées avant exposition.

Une cité gauloise sort de terre dans le Maine-et-LoirePhoto : Eric Aubron, France Télévisions

« Ce qui est intéressant avec le site d'Allonnes c'est déjà la configuration entre le sanctuaire, les espaces de dépôts où on trouve les objets et la proximité de l'agglomération, d'avoir le lien ça c'est un événement inédit au niveau européen. Et de pouvoir rentrer un petit peu à partir des objets trouvés, d'essayer de comprendre les rituels qui étaient mis en place », raconte le chef de chantier, Elven Le Goff. « En fin de compte la fouille c'est une sauvegarde même si on détruit puisque l'on creuse mais tout est renseigné, inventorié et après fera l'objet d'un rapport et surtout on l'espère d'une exposition pour le public ».

Affaire à suivre.