Une origine commune aux mégalithes d'Europe de l'ouest ?

Thématique
Protohistoire
14 février
2019

Si vous avez déjà eu l'occasion de vous promener sous les frondaisons des forêts de Bretagne, peut-être que vous avez pu croiser le chemin des imposants mégalithes qui rendent la région si pittoresque, et qu'on a parfois attribué à un guerrier gaulois aux braies bleues.

On trouve un grand nombre de ces sites mégalithiques, de la mer Méditerranée jusqu'en Angleterre. Le plus célèbre d'entre eux reste Stonehenge, sans conteste. Figurez-vous qu'une nouvelle étude parue le 11 février dernier dans Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (PNAS) avance l'hypothèse que ces constructions rudimentaires mais impressionnantes soient l'oeuvre d'une seule et même culture.

Pour parvenir à cette théorie, Mme Bettina Schulz Paulsson, doctorante chercheuse à l'université de Göteborg, avance que les données de datation au carbone 14 des sites en question tend à souligner une origine commune. Plus de 2400 sites ont été étudiés et datés au carbone 14, grâce aux restes humains trouvés dans les tombes auxquels ils correspondent.

Mme Paulsson s'est également appuyée sur l'architecture desdits sites et les éléments funéraires mis au jour sur place. De l'étude de ces sites, il ressort que les premiers apparaissent en France vers -4700, c'est-a-dire au cours du Néolithique tardif. Ensuite, les mégalithes se dispersent et apparaissent sur les littoraux vers -4300.

« L'étude montre de façon satisfaisante que les mégalithes sont d'abord apparus dans le nord-ouest de la France, mais [je] n'exclus pas la possibilité que par la suite d'autres cultures aient eu la même idée de leur côté », dit l'archéologue anglais Michael Parker Pearson.

L'Europe d'alors est en effet déjà peuplée par un grand nombre de groupes relativement diffus, que l'on peut distinguer en plusieurs cultures et qui se singulariseront dans les siècles qui suivront. L'étude en question se poursuivra encore quelques temps fin de confirmer ou d'infirmer cette hypothèse.