Découverte tragique à Pompéi
C’est l’histoire d’un mec, le plus malchanceux de toute l’Antiquité romaine. Imaginez, nous sommes le 24 août de l’an 79 après J.-.C. Il fait beau, les oiseaux chantent, le ciel italien est aussi bleu que la mer, et l’empereur Titus vient d’entrer en fonction à la tête du plus puissant empire méditerranéen.
Voici venir un homme (appelons-le Cartapus) qui marche gaiement dans les rues de la brillante Pompéi. Quand soudain, le sol tremble et des explosions sourdes se font entendre, dont le bruit rocailleux résonne sur toute la côte. Cartapus se tourne vers le puissant Vésuve, qui commence à fumer de manière menaçante...
Vers 13 heures, le volcan éclate d’un seul coup brutalement, projetant dans les airs des millions de tonnes de cendres, de feu et de roche ! Horreur, malheur ! Il faut fuir. Seulement voilà, second problème : Cartapus est handicapé à la jambe par une infection, qui l’empêche de courir.
Il trottine cependant de son mieux au travers des rues, vers le port et ses navires qui, seuls, peuvent permettre aux romains de fuir la terrifiante colère de Vulcain. Il faut faire vite, car une coulée pyroclastique de métal et de roche en fusion le rattrape !
Quand soudain, un énorme linteau de pierre pesant plus de 300 kilos, projeté par l’explosion d’une domus avoisinante, décrit une courbe gracieuse dans le ciel, et s’abat en plein sur la tête du malheureux Cartapus, le tuant sur le coup.
C’est l’histoire que raconte la dernière découverte en date à Pompéi, qui est encore fouillée de nos jours. Ce 29 mai, les restes du malheureux Cartapus ont été mis au jour par le docteur Sophie Hay.
D’après les premières conclusions de l’archéologue, Cartapus était âgé d’approximativement 35 ans, mesurait un peu plus d’un mètre soixante, et même s’il avait survécu au désastre, son infection à la jambe l’aurait très probablement fait mourir plus tard.