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L'After Action Report (AAR) consiste à relater de manière plus ou moins ludique et/ou romancée une partie de jeu vidéo, généralement du point de vue du joueur. Il s'agit la plupart du temps de jeux de stratégies, qui s'adaptent le mieux à ce concept.

Celui qui va suivre va raconter en dix épisodes une partie de Hearts of Iron IV à la tête de la république française, jouée avec les mods suivants : Historical German Flag, More Divisions Icons, More Models Images, Non-Reflective Waters, et Strategic View Adjustments. L'Italie, l'Allemagne et le Japon ont chacun reçu un bonus de 12,5% au démarrage de la partie.

Liste des épisodes

Épisode 1 | Épisode 2 | Épisode 3 | Épisode 4 | Épisode 5 | Épisode 6 | Épisode 7 | Épisode 8 | Épisode 9 | Épisode 10

20 novembre 1945

Notre opération amphibie en Norvège est un succès : l’infanterie de marine du général Legentilhomme a débarqué sur la côte et s’est emparé de Trondheim en moins de vingt-quatre heures de combats.

15 décembre 1945

Le front de Norvège est en train de s’enliser lentement. Malgré son épuisement, l’Allemagne nazie conserve manifestement plus de ressources que nous le supposions. Après le choc initial et le débarquement d’un grand nombre de divisions alliées, et de la 14e armée du général Blanchard, les Allemands ont mobilisé un grand nombre de divisions de réserves qui fixent notre front et ralentissent notre avancée.

Nous aurions besoin de blindés lourds pour écraser cette opposition, mais malheureusement, nous n’avons pas de division cuirassée de réserve. Le territoire norvégien libéré nous a permis de priver les nazis de plusieurs gisements de métaux, mais cela ne ralentira pas beaucoup l’industrie d’Albert Speer.

Gardons confiance néanmoins : les Alliés sont décidés à investir sur ce front, et les Américains, les Anglais et les Canadiens sont actuellement en train d’envoyer plus de troupes en Norvège. Ils préparent également un second débarquement plus au sud, à Bergen. De plus, ce front va forcer le commandement allemand à mobiliser un grand nombre de divisions pour contenir notre avancée... privant ainsi le front d’Allemagne de réserves.

6 février 1946

Nous en sommes à sept années de guerre. Mais cette fois, l’avancée des Alliés en Allemagne semble bel et bien lancée, et nous avons de grandes chances d’achever le conflit rapidement.

La bataille fait rage sur le Rhin, mais les défenses allemandes cèdent sous les bombardements incessants et les offensives des chars lourds. Nous notons ainsi des progrès notable dans le nord de l’Allemagne, où la 10e division d’infanterie a atteint le Weser.

22 février 1946

Le front progresse, mais les pertes humaines sont toujours plus lourdes. Nous devons déplorer la perte de presque 700 000 soldats tués ou blessés. Chaque mètre carré de terrain allemand coûte cher en litres de sang ! Nous risquons de devoir bientôt faire appel aux classes d’âges supérieures pour assurer le renfort de nos armées.

Mais nous savons que l’Allemagne nazie souffre du même problème. Les soldats allemands sont de plus en plus nombreux à se rendre ; ils sont malades, épuisés, affamés. Ils ne croient plus au rêve de leur führer, et nous avons appris la formation du « Volkssturm », une milice populaire armée à la hâte, qui fait appel au service militaire de tous les adultes en capacité de porter une arme, quels qu’ils soient.

Nous progressons en Allemagne, et le Weser est atteint partout. Les nazis battent en retraite. Nous sommes à moins de 300 kilomètres de Berlin.

7 mars 1946

La 7e division d’Infanterie a pris Brême dans la nuit. Le commandement allié a décidé d’une suspension temporaire de l’offensive pour deux semaines, pour permettre aux groupes d’armées de se regrouper, se réorganiser, et recevoir des renforts. Nous ne nous arrêterons plus : la prochaine étape, c’est Berlin, ni plus ni moins.

28 avril 1946

Le point de rupture de l’Allemagne est atteint. L’armée allemande s’écroule partout, sur l’intégralité du front. L’Elbe est atteint et franchi par la 3e armée, à Hambourg. Les fusiliers du général Huntziger sont entrés à Nuremberg hier au soir, et nous procédons à la destruction systématique de tous les symboles du régime nazi.

En Norvège, les Américains ont débarqué avec succès à Bergen, et avancent rapidement dans l’arrière-pays. Les divisions de réserve allemandes sont prises entre deux feux, ou le seront bientôt. La libération totale des pays du nord n’est plus qu’une question de temps.

C’est le général De Gaulle qui aura l’honneur de l’offensive finale jusqu’à Berlin.

6 mai 1946

Ce matin, la nouvelle tant attendue nous est enfin parvenue ! Un rapport de la 8e armée mécanisée de De Gaulle nous ont informé du succès de l’offensive alliée. Les blindés de la 5e division cuirassée et de la 1ere DLM sont entrés dans Berlin au terme de trois jours de combats furieux.

Où se trouve Hitler ? Nos forces investissent actuellement la ville et fouillent activement les bâtiments gouvernementaux, mais il semble qu’Hitler et sa garde rapprochée aient déjà fui l’avancée alliée.

Peu importe : les premières images des « Charlemagne » défilant sous la porte de Brandebourg font déjà le tour du monde, et des rassemblements populaires anticipent et fêtent la victoire à Paris, Londres et New York. La capitulation de l’Allemagne ne tardera plus.

En réaction à l’effondrement du front germanique, la ligne du Pô semble avoir cédé elle aussi :

La 2e armée d’Olry est entrée dans Milan. La cité est complètement en ruine, mais la victoire semble acquise ici aussi. Nous avons également pris pied sur la rive gauche du fleuve en d’autres points, et les Anglais se sont emparés de Venise sans combat la semaine passée.

2 août 1946

Nous vivons les dernières semaines de cette longue guerre. L’Allemagne s’écroule, et les armées alliées ne sont plus ralenties que par des groupes épars d’unités nazies fanatiques, prêtes à se sacrifier pour une guerre qui n’a plus de sens. Nous progressons jusqu’en Tchécoslovaquie, ainsi que vers la Prusse. Le réduit italien continue de reculer en bon ordre, mais c’est bien le seul. La Norvège et la Suède sont presque entièrement libérées du joug nazi.

9 août 1946

Le 2 août, les chars français sont entrés dans la capitale tchécoslovaque sans combattre. Au château de Prague, nos troupes ont été accueillies par une délégation allemande d’une quarantaine de personne, rassemblant les plus hauts officiels du régime nazi et de très hauts gradés de la Wehrmacht. Ils se sont présentés à notre avant-garde comme représentant du régime du IIIe Reich, et désireux d’offrir la reddition de l’Allemagne.

Ils ont été faits prisonniers et transférés au plus vite à Francfort pour être interrogés ; il semble qu’Hitler ait été victime d’un coup d’état intérieur de la part d’une majorité de barons nazis, désireux d’arrêter une guerre déjà perdue depuis plus d’un an. Représentant les autorités légitimes allemandes, ils ont signé ce 9 août à Reims, sous les caméras et les objectifs du monde entier, la capitulation sans condition des forces armées du IIIe Reich.

Enfin, la guerre s’achève… elle m’aura épuisé moralement et physiquement. Mais avant de quitter mon poste, j’assiste avec la délégation des plénipotentiaires français à la Conférence de Venise. La France y siège triomphalement, alors que le maréchal Pétain, qui doit fournir un gros effort pour parler distinctement en raison de son grand âge, annonce à la radio nationale la victoire totale sur l’oppression nazie. Nous ne répéterons pas les mêmes erreurs que lors du traité de Versailles : l’Allemagne conserve l’intégrité de son territoire national. En revanche, elle sera accompagnée dans sa transition vers un gouvernement libre et démocratique, ainsi que l’Italie. Tous les territoires pris et occupés en Pologne, en Autriche, en Tchécoslovaquie et dans les Balkans, sont rendus à leurs légitimes propriétaires.

La guerre prend donc fin après sept années de conflit, et des millions de victimes. L’Europe est à reconstruire, et nous espérons que les extrémistes n’y auront plus jamais leur place. Reste néanmoins la menace des Rouges qui recouvrent désormais les deux tiers du continent eurasien, ainsi que le Japon impérial qui continue de menacer nos intérêts. Nous savons que les Américains préparent une vaste campagne dans le Pacifique pour reprendre Pearl Harbor, et comptent frapper directement le Japon avec une nouvelle arme utilisant la force de l’atome. Pour ma part, je quitte ce jour mon ministère : une guerre, c’est suffisant pour un seul homme.