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L’After Action Report (AAR) consiste à relater de manière plus ou moins ludique ou/et romancée une partie de jeu vidéo, généralement du point de vue du joueur. Il s’agit la plupart du temps de jeux de stratégies, qui s’adaptent le mieux à ce concept.

Celui qui va suivre va raconter en dix épisodes une partie de Total War : Attila à la tête du peuple franc, joué sans mods. Cette faction offre un défi de niveau « difficile ».

Liste des épisodes

Épisode 1 | Épisode 2 | Épisode 3 | Épisode 4 | Épisode 5 | Épisode 6 | Épisode 7 | Épisode 8 | Épisode 9 | Épisode final

417 ap. J-.C.

Traîtres ! Immondes traîtres ! Les bretons se sont ligués contre nous ! Je cherche encore la raison d’un tel coup de poignard dans le dos. Mais toujours est-il que Pictes et Calédoniens se sont alliés pour nous faire la guerre ! Nous ne pouvons plus commercer avec eux. Peut-être convoitent-ils nos terres, à force de jalouser notre réussite ?

Ils vont payer cher la mort de Faramund ! Mon frère s’est précipité de l’autre côté du canal, avec son ost, sans attendre de renforts. Trop pressé de faire payer leur trahison aux Pictes ! Son élan a causé sa perte. Il s’est retrouvé encerclé par des forces trop nombreuses. Quand il a tenté de reculer jusqu’à ses navires, il était déjà trop tard. Les rares survivants de la bataille m’ont dit qu’il s’était battu jusqu’à la fin, malgré son grand âge... mais il a été finalement vaincu et tué.

Notre roi est donc mort en guerrier. Sa perte nous affecte ; et au moins autant, celle de son armée ! Nous avons perdu là un ost particulièrement puissant, dont les guerriers étaient des vétérans de notre marche vers l’ouest.

Moi, Emelrich, dernier fils de Marcomir, je deviens donc roi des Francs, par la volonté de Wotan.

Tous sauront que la parole donnée aux Francs ne doit jamais être reprise ! Mon frère prévoyait d’entamer une campagne contre les Gallo-romains, mais cela devra attendre. Il va d’abord falloir défendre nos terres. La situation est préoccupante : nous avons assez d’or pour lever de nouveaux osts, mais l’ennemi est partout. Arioald a déjà fort à faire contre les incursions des Calédoniens, qui ont pillé Turonum, et marchent vers Durocortorum. Je l’ai rencontré, et j’ai fait de lui mon héritier : bien qu’il ne soit pas de mon sang, il a prouvé qu’il était loyal et valeureux. On m’informe qui vient de battre successivement deux armées de Calédoniens.

C’est une bonne nouvelle, mais on m’apprend dans la même journée que trois milles Pictes assiègent Durocortorum ! Heureusement, j’ai pris soin de nommer un de mes fidèles, Chugus, à la tête de l’armée de cette province. Est jeune et énergique, comme un loup ! Il mène la défense avec brio. Sachant que nos renforts sont en route, les Pictes ont choisi d’attaquer le plus tôt possible.

Mais au printemps, les pluies sont traîtres : Wotan choisit de la faire tomber au moment où ces chiens de Pictes passent à l’attaque. Leurs guerriers sont contraints de gravir l’oppidum où nous sommes solidement retranchés, en pataugeant dans la boue. À la pluie d’eau, nos archers ajoutent une grêle de projectiles dont les flèches causent des ravages horribles dans les rangs adverses.

Les groupes de Pictes qui parviennent, sales, essoufflés et blessés, jusqu’à nous sont accueillis à coups de lances et de haches ! La bataille tourne court rapidement. Nous n’accusons que des pertes minimes, alors que celles des Pictes sont pléthoriques.

Finalement, leurs chefs sont tués et leurs derniers hommes fuient le champ de bataille, pour mieux être rattrapés par nos cavaliers qui les achèvent.

Cette victoire écrasante sauve notre peuple : si Durocortorum était tombée, je n’aurais pas donné cher de notre peau. Nous remportons donc un important butin, et vengeons la mort de Faramund.

Je cède ma place comme commandant de la flotte à Clodion, mon neveu, qui attendait impatiemment qu’on lui confie une charge d’importance. Je lui confie la mission de faire le blocus de Camulodunon, et de couler tous les navires qui tenteront de s’en approcher ou d’en sortir. Arioald, lui, continue de poursuivre les derniers Calédoniens, qui pensent trouver un échappatoire dans les marais.

La saison est trop avancée pour envisager d’attaquer nos ennemis, et de toutes manières, il nous faut d’abord lever de nouvelles troupes et réparer les dommages causés à nos cités. Mais dès le printemps prochain, nous attaquerons la Bretagne. Les Gallo-romains attendront : leur tour va venir !